Burkina Faso : Un Conseil des ministres placé sous le signe de la mémoire révolutionnaire et du renforcement sécuritaire

Sous la présidence du Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Chef de l’État, le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi pour examiner et adopter plusieurs mesures stratégiques. Deux décisions majeures ont marqué cette séance : la résurrection de l’Institut des Peuples Noirs dans une nouvelle dynamique panafricaine, et la création d’un collège d’enseignement militaire supérieur visant à renforcer la souveraineté sécuritaire du pays.

Dans la lignée de la Révolution Progressiste Populaire (RPP), le Conseil a entériné la création de l’Institut des Peuples Noirs – Farafina (IPN-Farafina). Placé sous la tutelle directe de la Présidence du Faso, cet établissement à vocation scientifique, idéologique, diplomatique et culturelle ambitionne de devenir un pilier de la renaissance africaine.

Selon le ministre Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, cette initiative traduit la volonté du Président Ibrahim Traoré de faire de la souveraineté culturelle et de la mémoire panafricaine un socle de l’identité burkinabè. L’IPN-Farafina hérite ainsi de la mission originelle de l’ancien IPN, imaginé sous Thomas SANKARA, et s’inscrit dans une logique de résistance à l’impérialisme et de reconstruction des consciences africaines.

L’institut, désormais doté d’une autonomie de gestion et de la personnalité juridique, vise à former des élites panafricaines, tout en réhabilitant un pan effacé de l’histoire révolutionnaire du Burkina Faso.

Autre point fort de ce Conseil des ministres : la création d’un collège d’enseignement militaire supérieur, rattaché au ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Cette nouvelle entité de formation permettra de renforcer les capacités stratégiques des officiers burkinabè tout en favorisant une coopération régionale accrue.

Au-delà de son rôle pédagogique, ce collège vise à consolider la résilience des Forces armées et à offrir une alternative stratégique à la dépendance extérieure en matière de formation militaire de haut niveau.

En somme, les décisions issues du Conseil des ministres du 14 mai 2025 s’inscrivent dans un élan affirmé de souveraineté nationale, tant sur le plan culturel que sécuritaire. À travers l’IPN-Farafina et le nouveau collège militaire, le Burkina Faso trace les contours d’une nouvelle ère où l’affirmation identitaire et la défense stratégique deviennent les piliers d’un État résolument tourné vers l’autodétermination et la solidarité africaine.

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Abdoul NANEMA